<h1>Noelfic</h1>

Kaileena,_l__Imperatrice_du_Temps_[V2]_


Par : Pseudo supprimé

Genre : Inconnu

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 3

Sable Rouge

Publié le 19/08/13 à 01:11:58 par Pseudo supprimé

[si la mise en page et l'ortho sont immondes, j'y remédierai bientôt, sûrement demain :mort: ]





Sable Rouge





Nous accostâmes sur l’une de ses plages. L’île était silencieuse. La mer léchait sans bruit les immenses pics rocheux. Ce jour-là, j’étais bien heureuse d’être entourée d’hommes adultes capables de me protéger de cet étrange jungle. Je n’aurais peut-être pas du... Quoi qu’il en soit, nous décidâmes d'explorer progressivement ses rivages. Les zervanistes avaient tenu à m’emmener avec eux. Les marins étaient resté sur le bateau, à l’abri, mais moi, il fallait que je sois là. Les barques dérapèrent sur la côte sablonneuse. Des hommes à la charpente massive tirèrent les deux embarcations hors de l'eau, allèrent les attacher à des cocotiers, afin d'éviter qu'une marée inattendu de les emmène avec elle. Pendant ce temps, Zohak me prit sous son grand bras. Sa longue manche pourpre m'enveloppait.

Zohak était un zervaniste avec qui je lia mes premiers contacts. Il était venu me voir, lors de notre croisière, alors que je rêvais au clair de lune, sur la proue. Nous avions parlé de tout et de rien, de nos goûts, de nos idées,... J'avais beau être une fille intelligente, je n'avais pas compris pourquoi il s'était comporté de cette manière, avec moi. Il était un zervaniste comme les autres, mais ceux-là ne s'étaient jamais approché de moi comme il le fit. Rapidement, un lien amical se tissa entre nous.

Lorsqu'il me garantit que je n'avais rien à craindre de cette fameuse île perdue dans la brume, j'acceptai sans réfléchir de participer à cette exploration. Je lui cédai toute ma confiance. Alors que les autres finalisaient les tâches du débarquement, il me vit tournée vers la sombre forêt.

« Désires-tu que l'on aille se promener ?
Je me tournai vers lui, les lèvres tremblantes.
- J'ai entendu des bruits...
Zohak suivit mon regard. Les buissons à l'orée du bois frémissèrent.
- Ce sont sûrement des félins, des panthères,... ou bien des oiseaux, des perruches,... Nous verrons cela bientôt.
- J'ai peur...
Le zervaniste se figea, l'air pensif. Je pus lire de la tristesse dans ses yeux. Il se mit à ma hauteur et me caressa la joue. Je sentis le malaise, dans sa voix.
- Tu n'as pas à avoir peur...
- Ces animaux,... ils sont dangereux ?
Le grand homme me considéra en souriant, faussement attendri.
- Non... Ce sont des êtres vivants, comme toi et moi... Tu verras, tu vas beaucoup les aimer... »

Zohak se leva et rejoignit ses frères, regroupés plus loin, me laissant seule, face à mes craintes. Du regard, je le suppliai de me ramener à bord, mais il ne me prêta aucune attention et me fit signe de rester où j'étais. Je vis les zervanistes parler entre eux, à voix basse. A l'époque, je n'avais aucune idée de ce qu'ils pouvaient se raconter. Ils regardaient tous dans la même direction, sur le sol, dans un dénivelé. De ma position, je ne pus voir ce qui suscitait tant d'intérêt. Je décidai de m'approcher. Je fis quelques pas vers le groupe d'adultes. Immédiatement, Zohak le remarqua.

« Kaileena ! Reste là-bas quelques secondes ! Nous devons parler de choses très importantes !

Des choses très importantes. Depuis que j'avais passé le jour de communiquer, je savais que les zervanistes nourrissaient un projet, en secret. Ils s'étaient souvent réunis, dans une cale, à débattre de je ne sais quoi. Chaque soir, ils m'imposaient un couvre feu, et m'enfermaient à clé dans ma cellule. J'avais beau avoir collé mon oreille contre les planches de bois, nulle son autre que celui de flots ne me parvint. Lorsque je demandai à Zohak ce qu'ils se racontaient, il me répondait que cela ne me regardait pas. Bien sûr, comme une naïve, je pris cela comme argent comptant...

Mais ce jour-là, il n'y avait plus de cellule, plus de porte fermée à clé, plus de cale, et surtout, plus de silence. Je savais que ces « choses très importantes » étaient sous nos pieds, bien visibles. Ma curiosité s'additionna à ma peur. Je continuai de marcher dans le sable, vers les zervanistes, sentant progressivement leur regard se crisper, anxieux à l'idée que je découvre leur secret. Jehak fut évidemment le premier à réagir. Son impressionnante silouhette s'avança précipitamment vers moi, m'empêchant la vue.

- Ça suffit, petite ! On t'a dit que ça ne te regardait pas !

Il me prit par le dos du col et me souleva presque, pour m'emmener à l'écart. Derrière, les zervanistes semblaient déconcertés. Jehak me tira vers une souche d'arbre effondrée. La peur, visée sur le terrifiant prêtre, se transforma en colère. Mon front rougit. Il me fit asseoir sur le bois séché et me regarda dans les yeux.

- Ecoute moi bien : Si tu lèves ne serait-ce qu'une seule fois ton derrière de cet arbre mort, je te jure que tu verras en « détails » ce qu'il y a sous le sable ! Est-ce que tu m'as compris ?!"

Je hochai de la tête, les larmes aux bord des yeux. Jehak me regarda lui aussi un moment. Son expression était comme toujours partagée entre la haine et la crainte. Alors qu'il se relevait lentement, il parut plongé dans ses réflexions. Comme s'il venait de réaliser ce qu'il venait de faire. Le pas hésitant, il se retourna et rejoignit ses camarades, au loin.

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